Un projet éolien de 75 km² au large du Tréport

Une filiale de GDF-Suez envisage d’implanter un parc de 141 éoliennes offshore au large du Tréport (Seine-Maritime). Coût prévisionnel de l’investissement : près de 2 milliards d’euros.

Situé à 14 kilomètres des côtes, dans un rayon situé entre Cayeux-sur-Mer (Somme) et Criel-sur-Mer (Seine-Maritime), le parc éolien du Tréport couvrirait, selon le projet défini par son maître d’ouvrage La Compagnie du Vent, filiale de GDF-Suez, une surface de 75 km² au large du Tréport, soit quatre fois la taille d’une agglomération comme Rouen.
Ce projet éolien géant, fait actuellement l’objet d’un appel d’offres, n’est pas sans susciter de vives réticences locales, notamment de la part des pêcheurs et des professionnels du tourisme, eux-mêmes soutenus par les élus de la commune.
Les premiers voient d’un très mauvais œil l’arrivée d’une ferme à pales sur une de leurs zones de chasse favorite et, les seconds, redoutent l’impact négatif que risque de générer une telle installation sur le paysage maritime.
Les élus restent, quant à eux, très circonspects sur le véritable intérêt économique d’un parc qui, selon eux, fournira douze fois moins d’électricté que les trois centrales EDF de Seine- Maritime réunies.
Un avis que ne partage pas la majorité des communes alentours, situées, il est vrai, en dehors du champ d’impact immédiat : milieux économiques et élus de tous bords, PS et UMP soutiennent le dossier dont ils espèrent récolter les fruits économiques et, à défaut, pour certains, le produit de la taxe de compensation que s’est engagé à leur verser l’industriel.
La Compagnie du Vent tente tout de même de tempérer les inquiétudes en assurant que l’impact sur la pêche se limitera à une perte de 5% d’activité pour la flottille concernée. L’entreprise promet même de construire des récifs articiels pour favoriser le renouvellement de la ressource halieutique.
Rappelons que le coût du projet s’élève à 1,8 milliard d’euros.