Raffinerie de Gonfreville : les salariés reprennent le travail

L’annonce de la suspension de la grève dans les raffineries du groupe Total en France (hormis Dunkerque), semble avoir définitivement levé le spectre tant redouté d’une pénurie de carburants. Les salariés grévistes de la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher, près du Havre, ont repris le travail ce jeudi matin.

Désormais, les salariés de la branche raffinage sont suspendus à la décision qui sera prise par les dirigeants de Total lors du prochain comité central d’entreprise, avancé au 8 mars prochain.
A l’issue de cette réunion, le sort de la raffinerie des Flandres (Nord) pourrait être définitivement scellé.

C’est du moins ce que semble laisser entendre le contenu de l’accord conclu le mardi 23 février entre dirigeant et syndicats, dans lequel Total s’est engagé sur le maintien « pendant cinq ans » des raffineries qu’elle exploite en France…, à l’exception de celle de Dunkerque.

L’ensemble de ces garanties a satisfait les syndicats qui, d’un commun accord (auquel Sud n’a toutefois pas pris part), ont appelé à une reprise du travail à Grand-Puits (Seine-et-Marne), Donges (Loire-Atlantique) et La Mède (Bouches-du-Rhône).
C’est aussi le cas à Gonfreville-L’Orcher où la grève a aussi été suspendue, malgré un temps d’hésitation mercredi après-midi sur fond de désaccord entre les syndicats CGT et SUD.
Rappelons qu’avec ses 1 500 salariés et sa capacité de traitement chiffré à 16 millions de pétrole brut par an, la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher, près du Havre, demeure la plus grosse raffinerie exploitée par Total en France.
Le groupe pétrolier avait d’ailleurs annoncé en mars dernier la suppression de 268 emplois (sans licenciement) sur son site Normand, dont il voulait également la réduire le volume de production.
La prudence reste donc de mise, à Gonfreville et ailleurs.
Pour les syndicats, qui ont obtenu le paiement des jours de grève, il ne s’agit pas « de la fin de la grève mais d’une suspension », dans l’attente du prochain comité central d’entreprise où ils espèrent « des réponses claires » a relevé un élu de la CFDT.

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