Un carnet de commandes de six mois pour Petroplus

A l’arrêt depuis janvier, la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) va redémarrer son activité grâce à un contrat passé avec la compagnie pétrolière Shell, ancien propriétaire du site. Mais l’entreprise reste en sursis en attendant le décision du tribunal de commerce qui doit statuer le 15 mars prochain sur son avenir à long terme.

Un peu d’oxygène pour les 550 ouvriers de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), à l’arrêt depuis début janvier 2012 en raison de la mise en faillite de sa maison-mère, le groupe suisse Petroplus, placé par ailleurs en redressement judiciaire.

En visite sur le site ce vendredi, le président-candidat Nicolas Sarkozy a annoncé un redémarrage de l’activité grâce à un accord temporaire signé avec la compagnie pétrolière Shell, ancienne propriétaire de Petit-Couronne qu’elle s’engage à approvisionner en pétrole brut et de payer les charges de sa transformation.

«Je ne dis pas que ça sauve la raffinerie, mais c’est signé, ça donne du boulot pour 6 mois » a affirmé Nicolas Sarkozy aux raffineurs normands.

Coût du redémarrage

Le redémarrage d’une raffinerie nécessite toujours un investissement. Plus l’arrêt de l’équipement a été long, plus le coût de sa remise en état est élevé. C’est le cas pour Petit-Couronne qui est resté paralysé pendant deux mois. La facture des travaux y est estimée à 20 millions d’euros. Shell va « en débloquer 20 autres millions (d’euros) de trésorerie », auxquels s’ajouteront et les « 10 millions d’euros de quotas de CO2 », soit un budget total de 50 millions.

Le chef de l’Etat a également annoncé que le parlement allait examiner dans la foulée un texte, élaboré en concertation avec l’ancien premier ministre Laurent Fabius, député (PS) de Seine-Maritime, visant à empêcher le détournement d’actifs d’une entreprise défaillante.

Quelles pistes pour une reprise ?

L’objectif, a précisé M. Sarkozy, est « qu’on ne prenne pas les 200 millions d’euros que représentent les stocks » ; martelant au passage que « le plus difficile » désormais était de « trouver un  repreneur » pour la raffinerie.

Début février, le ministre de l’Industrie et de l’Energie Eric Besson avait confirmé que « plusieurs candidats » s’étaient positionnés sur le reprise du site, soulignant que le groupe d’investissement Klesch disposaient de nombreux atouts, dont son expérience dans la gestion de raffinerie allemande et sa force de frappe à 5 milliards d’euros.

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