Petroplus: ça redémarre !

Après plusieurs mois d’arrêt, les installations de la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne (Haute Normandie) vont reprendre vie dans quelques jours, le temps d’assurer les opérations de remise en état. Ce redémarrage ne sera peut-être que ponctuel : il est consécutif à un contrat temporaire passé avec la compagnie Shell, par ailleurs ancien propriétaire du site.

La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen (Haute-Normandie) va se remettre à souffler : mises en sommeil en janvier dernier, les installations du site sont sur le point de reprendre du service pour honorer un contrat avec Shell.

Contrat de six mois avec Shell

Un soulagement pour les 550 ouvriers de la raffinerie qui voient dans cette reprise une forme de sursis. Rien ne dit en revanche qu’il sera salutaire.
Car la direction de l’entreprise projette toujours la cession des actifs : selon elle, ce redémarrage va donner à la raffinerie « des moyens financiers » et devrait « favoriser les perspectives de reprise du site, en le rendant plus attractif pour un investisseur ».
L’activité ne devrait pas dépasser une période de six mois : elle résulte d’un accord temporaire signé avec la compagnie pétrolière Shell, ancienne propriétaire de Petit-Couronne qu’elle s’engage à approvisionner en pétrole.  Shell avait également promis de payer les charges de sa transformation.

Concrètement, il s’agit d’un contrat de processing (travail à façon) qui prévoit la fourniture par Shell de pétrole brut et la commercialisation par PMF (Petroplus Marketing France) des produits raffinés par PRPC, à raison de 100 000 barils de pétrole brut par jour.

«Je ne dis pas que ça sauve la raffinerie, mais c’est signé, ça donne du boulot pour 6 mois » avait affirmé Nicolas Sarkozy aux raffineurs normands lors d’une visite sur le site Petroplus en février dernier.

Vente ou liquidation ?

C’est le 24 juillet que tribunal de commerce de Rouen se prononcera sur le sort de l’entreprise. Cette date correspond à l’expiration de la période d’observation ouverte le 24 janvier, dans le cadre du placement en redressement judiciaire la société PPRC qui gère la raffinerie de Petit-Couronne.

Cette procédure avait été enclenchée après que le groupe suisse Petroplus, maison-mère de la raffinerie normande, a été déclaré en faillite.

Quelles seront le sortes de sortie après le 24 juillet ? Soit une prolongation de la période d’observation afin de laisser le temps à un repreneur potentiel de se positionner, soit un projet de vente du site, ou, au pire, sa liquidation pure et simple.

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