Les investisseurs égyptiens renoncent à Petroplus

La société égyptienne Arabiyya Lel Istithmaraat International, candidate à la reprise de la raffinerie Petroplus, vient de retirer son dossier, faute de temps, estime-t-elle, pour « présenter un projet industriel stable ».

La piste égyptienne pour la reprise de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), sur laquelle le gouvernement français misait pourtant beaucoup, vient de s’éteindre : c’est Mohammed Metwalli, le président de la société Arabiyya Lel Istithmaraat International, qui l’a annoncé hier via la diffusion d’un communiqué dans lequel il justifie son retrait par « la grande complexité de cette reprise », notamment en raison du « peu de temps laissé par la phase judicaire actuelle pour en maitriser les risques et présenter un projet industriel viable ».

Cinq projets insuffisants selon les juges

Rappelons que cet investisseur, déjà présent sur les secteurs automobiles et énergétiques, avait déposé, avec quatre autres candidats, une offre in extremis début février lors de l’audience de la dernière chance qui s’était tenue au tribunal de commerce de Rouen. Très vite, les administrateurs judicaires avaient pointé l’insuffisance de garanties financières des cinq dossiers de reprise présentés. Dans la foulée, les juges leur ont fixé une nouvelle date butoir pour revoir leur copie : le 16 avril 2013. Trop court donc aux yeux du n°1 de Arabiyya Lel Istithmaraat International.

Ce retrait est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement, et notamment pour le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg qui avait, au même titre que l’offre du groupe suisse Terrae International, qualifié le projet égyptien de « sérieux et financé », d’autant qu’il proposait le maintien la totalité des salariés (470 moins une soixantaine souhaitant faire valoir leurs droits à la retraite).

Décision finale le 16 avril 2013

Si le suisse reste en course, c’est désormais associé à la société libyenne Murzuk Oil, ultime bouée de sauvetage pour le site normand Petroplus qui entrera en liquidation après le 16 avril si aucune offre n’est acceptée par les juges.

Rappelons que cette raffinerie fait partie du paysage industriel normand depuis les années 1930.
A l’époque le site était géré par la Société Maritime des Pétroles avant que le flambeau ne passe à Shell. Le raffineur suisse Petroplus avait racheté l’ensemble en 2008.

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