Exit la taxe Nutella à Villers-Ecalles (Seine-Maritime)

Sous la pression combinée des marchés asiatiques et de l’industrie agroalimentaire, les députés français ont une nouvelle fois reculé sur le projet de taxation de l’huile de palme.

nutella

Véritable arlésienne en France, la taxe Nutella a de nouveau fait « pschiit » lors de son examen au parlement. Il ne s’agit pas d’un nouvel impôt à proprement parler, mais d’une mesure législative qui vise à aligner la fiscalité appliquée à l’huile de palme sur celle des autres huiles végétales.
Ce projet porte le nom de la célèbre pâte à tartiner parce que cette dernière contient des extraits d’huile de palme réputés nocifs pour la santé. Mais le combat des écologistes français ne se limitent pas à ces considérations sanitaires: depuis de nombreuses années, ils réclament un renforcement des droits d’accise sur cette plante dont la culture accélère la déforestation en Asie et en Amérique du Sud.
A l’autre bout du monde, ce projet était vécu comme une mesure de rétorsion à laquelle les autorités indonésiennes et malaisiennes menaçaient de répliquer par des sanctions économiques sur les achats d’Airbus et de satellites. En Europe, c’est l’industriel italien Ferrero qui produit du Nutella, y compris en France où il dispose d’une usine dédiée en Normandie à Villers-Ecalles (Seine-Maritime) à quelques kilomètres d’un port où arrivent les matières premières qui entrent dans la composition de la pâte. On se souvient qu’en 2015, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal avait déclenché une polémique de l’autre côté des Alpes après avoir encouragé les français à boycotter le Nutella.
En lieu et place d’une surtaxation, les députés ont voté un amendement du gouvernement, se fixant comme objectif de revoir d’ici six mois « le dispositif actuel de taxation des huiles alimentaires, afin notamment de le simplifier et de favoriser les productions dont la durabilité fait l’objet de critères objectif ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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