Cinq repreneurs et un nouveau sursis pour Petroplus Petit-Couronne

Finalement, la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), toujours en redressement judiciaire, a suscité la convoitise des repreneurs potentiels à quelques heures de l’expiration du délai fixé par le tribunal de commerce de Rouen. Cinq dossiers ont été déposés.

Le site anciennement géré par Petroplus, à Petit-Couronne (Seine-Maritime), a déjà frôlé trois fois la liquidation.

A quelques heures de l’échéance finale fixée hier par les juges du tribunal de commerce, cinq projets de reprise ont été déposés in extremis. Au-delà de leur crédibilité économique, ils ont au moins le mérite de donner aux 470 salariés de la raffinerie un nouveau sursis, car les juges vont devoir prendre le temps de les examiner un à un.

Sur les cinq projets, quatre nouveaux venus

Sur leur bureau, on retrouve le dossier ficelé par un candidat de longue date, le libano-américain Roger Tamraz, fondateur de la NetOil (Dubaï), recalé une première fois par l’administrateur judiciaire du site normand Petroplus.
Les quatre autres projets sont des initiatives plus récentes : la société d’ingénierie suisse Terrae, un consortium en fait s’est mise sur les rangs, comme le groupe égyptien Arabiyya lel Istithmaraat qui investit à la fois dans l’automobile, la construction, l’énergie, électricité et pétrole.

A sa tête, on retrouve l’homme d’affaires égyptien Mohamed Ali Kamel Metwalli, actionnaire à 37% d’un groupe qui revendique le contrôle de 37% du réseau électrique égyptien et une production équivalente à vingt centrales nucléaires.

La piste égyptienne privilégiée par Montebourg

Cette solide assise peut rassurer les juges, d’autant qu’Arabiyya lel Istithmaraat souhaite mettre l’argent nécessaire (100 millions d’euros) pour reprendre la totalité du personnel (moins les 60 départs anticipés), tout en assurant un approvisionnement quotidien de 100 000 barils de pétrole depuis Oman.

Les deux dernières offres ont également africaines : la récente société lybienne Murzuq Oil dirigée par Mabrouck Getty, et la nigériane FJ Energy.

Le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a, pour l’instant, nettement marqué sa préférence pour le dossier suisse Terrae et l’égyptien Arabiyya lel Istithmaraat.

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